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compagnons de roubichoux - Page 3

  • La vendange du Clos Roubichoux est rentrée

    P.Bénet.jpgCélébrée dimanche 26 septembre, la 8e édition de la fête du hameau de Roubichoux a vu chapeaux de paille et sécateurs investir une nouvelle fois la vigne paysagère du Clos Roubichoux. Comme tous les premiers dimanches d'automne, le temps de la vendange venu, les compagnons et leurs invités ont procédé à la cueillette du raisin, à l'ancienne et avec le précieux concours de chevaux comtois. Avant d'entrer dans la vigne plantée à flanc de coteau, la colle était invitée à déguster un solide petit-déjeuner vigneron composé de « cansalade » et saucisse, accompagnées de merlot et syrah. « Mousseigne » en tête, cent vendangeurs munis de petites caisses ont alors délesté les 1000 pieds de vigne de leurs grains précieux, pour une vendange 2010 de moindre quantité au final, soit un tiers de moins que la récolte habituelle, conséquence de la sècheresse.  

    Intronisation.jpgLa fête allait se poursuivre aux côtés de la Confrérie des Compagnons de Saint André de Roubichoux, réunie dans un superbe théâtre de verdure, cadre d'un 16e Chapitre. Jean-Louis Goepfert, grand-maître  de la Confrérie, prononçait un ardent discours d'ouverture, avant que Pierre Bénet, grand chancelier, ne procède à la remise de médailles, gages de remerciements envers bénévoles, donateurs et partenaires. Le protocole était respecté et la cérémonie d'intronisation permettait d'honorer deux des compagnons présents depuis le début de l'aventure, Pierre Roland venu de Montargis, et Jean Juan, militaire aux nombreux états de service, "auquel ne manquait peut-être au revers de la veste, que la médaille des Compagnons". Egalement salués, Richard Andrieu, Jean-Paul Cubilier et Bruno Santarosa, cuisiniers de leur état, jeunes retraités passionnés par l'aventure des Compagnons et fidèles depuis une belle dizaine d'années, l'amie Momo, Mauricette Jasse, et Roger Rosich conseiller général.  

    P Hoff II.jpgImperturbable malgré l'aquilon, Patrick Hoff grand massier de la Confrérie, faisait corps avec un étendard qui pliait sans rompre, juste avant de régaler l'auditoire de deux fables de Jean de la Fontaine. Ne manquait en réalité que le loup, car le chien était bien là, venu donner une réplique parfaite à l'initiateur du théâtre de verdure.

    P Hoff III.jpgL'heure était venue de déguster le Chardonnay 2009, le regard tourné vers les Pyrénées et un œil sur la braise, que Guido Calvène couvait depuis le matin. Les 200 convives ne tarderaient pas à passer à table, tandis que l'après-midi serait consacrée à la visite de la chapelle Saint André, des champs truffiers et des ruches. Clocher mur.jpgL'ambiance festive et conviviale allait perdurer aux abords de la Tour Basse, témoin de cet art du bien vivre que les Compagnons de Roubichoux cultivent et perpétuent depuis deux décennies.

     

     

     

  • Le trésor des Compagnons de Roubichoux

    « Je ne sais quel antijudaïste ou antichrétien des premiers âges, donc quel catholique vacciné a bien pu souffler aux oreilles des amis de Roubichoux que leur édifice religieux était une chapelle carolingienne ! »

    Ainsi s'exprimait Jacques Touchet un certain lundi de Pâques 2003, invité par les Compagnons de Roubichoux à dévoiler la signification de textes et signes gravés dans deux blocs de pierre mis à jour au pied du parvis de la chapelle St-André. Président de la Société d'études des anciens peuples méditerranéens, linguiste, épigraphiste et paléographe distingué, Jacques Touchet offrait ce jour-là une brillante démonstration à la conclusion de laquelle, il datait le monument cultuel de Roubichoux entre le Ier et IIIe siècle de notre ère.

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    Les pierres étaient enfouies dans le sous-sol de la chapelle.

    A l'analyse des caractères d'écriture figurant sur la pierre, il apparaît que le texte est écrit en araméen, langue parlée par le Christ, ses adeptes et le peuple : « Tout semble indiquer que ce texte fut gravé par de nouveaux arrivants ayant employé au préalable l'hébreu, le grec et le latin, donc des gens ayant voyagé et demeuré dans divers pays (Palestine, Grèce et pays de l'empire romain germanique). Ces constatations orientent historiquement à supposer qu'il s'agit de Mérovingiens pouvant s'estimer héritiers du Christ, descendant du Roi David. Certains détails déduits du texte font penser à des juifs palestiniens avec des rituels mi-mosaïques mi-chrétiens des premiers âges (les Ebionites) qui étaient des juifs voulant revenir à la pureté du culte originel en suivant en cela, les vœux du Christ. Ces premiers chrétiens condamnaient la dégénérescence politique, morale et religieuse des pharisiens. Il apparaît donc certain que ce gros bloc de pierre gravé dont le dessus est lisse et plat était un socle sur lequel le prêtre montait pour dire sa messe et bénir ses fidèles».

    J L Benet Avril 2003.JPGJacques Touchet (ici aux côtés de Jean-Luc Bénet) a ainsi permis d'éclairer d'un jour nouveau l'histoire de la chapelle, dont l'existence remontait à 1115, selon les seules sources connues à ce jour et tirées des documents du Prieuré de Notre-Dame-de-Camon.

    Une nouvelle fois rassemblés dans le cadre enchanteur de la chapelle St-André, Jean-Luc Bénet et ses compagnons bâtisseurs de cathédrales ont pu lever une petite part du mystère gravé dans la pierre : cette basilique paléochrétienne minutieusement restaurée depuis 1990 serait donc en réalité une synagogue mérovingienne et Roubichoux signifierait en araméen, « Fondation de la terre heureuse du fenouil».

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